Pacifisme.
Appel au calme, pacifisme tout ça. À 8 ans, j'avais une coupe "à la Mireille Mathieu" et ce, depuis que j'avais les poils assez longs sur le cailloux. Encore un choix judicieux de ma mère, qui m'avait imposé cette coiffure. Comme c'était son métier et du coup ma praticienne capillaire, je n'avais pas trop le choix. Ça fait sourire non ? Sauf que moi ça m'a plongé au cœur d'un cauchemars qui a duré longtemps. Cette coupe, des traits assez féminins, une constitution fragile, deux ou trois sales gamins, et petit à petit les moqueries sont devenues de façon insidieuse mon quotidien. J'étais devenu le dernier choix lorsqu'on forme les équipes, celui que personne ne veut dans son équipe et qu'on prend en râlant parce qu'il va encore "nous faire perdre". Il me fallait composer avec cette injustice. Les seules balles que j'avais le droit de toucher, étaient celles qu'il fallait aller récupérer,