Dieu au carré.

Met pas les pieds là dedans mon Dieu ! Me chuchote t-on déjà. De tous les sujets où ça peu déraper, celui là est sans doute le plus dangereux. Aller, je suis un fou, je tape à la porte pour voir qui est derrière.

Toc, toc, toc,...

C'est moi.

La porte s'entre-ouvre, le temps s'arrête à cet instant où les questions peuvent trouver réponses...

Qui pourrait-être Dieu ? Un créateur, c'est une certitude, la seule.

LE créateur. Celui qui à la maîtrise et la compréhension de toutes choses. Il serait donc toutes choses.

Et moi, face à toutes choses, que suis-je ? Je suis moi même capable de créativité, mais j'ai une maîtrise et une compréhension partielle. Je ne suis donc qu'une partie de ces choses. Dedans et en dehors. Ces choses qui sont ses choses. D'une certaine façon, je suis un petit bout de Dieu. C'est étrange comme sensation. On appelle ça conscience. Grâce à cette conscience, Je peux être "Je". "Je" est vivant. Avant "je", ma conscience n'existait pas. En tout cas, je n'en ai pas conscience. Avant d'être, je ne sais pas si j'étais. Dieu était-il conscient qu'un bout lui manquait alors ?

Ce qui est certain, c'est que derrière cette porte ce trouve la réponse à toutes mes questions. Avec Dieu on peut logiquement poser toutes les questions et Dieu aura toutes les réponses. Heureusement que le temps c'est arrêté d'ailleurs, ça risque d'être un échange qui dur toute l'éternité. Je lui demanderai bien, par exemple, comment je vais pouvoir finir cette chronique. Avec toutes les questions que je me pose et la complexité des réponses qu'il va y apporter, une vie ça va être court, alors une chronique...

Chaque choses en son temps, qui Dieu merci s'est arrêté un instant.

On va parler biologie, chimie, physique, mathématique, langage, art, musique, relations humaines, relations au vivant, histoire, croyances, erreurs, douleurs, chaos,... et ça c'est ce qui me vient tout de suite en tête, il y a des tas d'autres trucs qui vont me venir, j'arrête pas d'être conscient.

J'ai envie que Dieu me donne mon échelle. Je pense que c'est la première chose que j'ai envie de savoir. Oui, quelle est mon échelle dans la création. Est-ce que je suis totalement insignifiant si je m'en réfère à l'immensité de l'univers ? Est-ce que je suis une construction grandiose, si je me base sur les connaissances partielles de ce qui me constitue ? Pour évaluer ce que peut-être Dieu, pour en prendre toute la mesure, je dois prendre avant tout conscience de moi même. Je dois comprendre ma biologie, ma chimie, ma physique, ma compréhension des mathématiques, ma connaissance du langage, mes aptitudes artistiques et musicales, ma relation aux autres, ma relation à la vie, mon histoire, mes croyances, mes erreurs, mes douleurs, mon chaos. Du coup, je suis content que le temps puisse s'arrêter un peu. Car finalement de toutes ces choses qui sont moi, j'en ignore déjà beaucoup.

Je vais sans doute paraître assez idiot avec mes questions. Je peux avoir une conscience erronée de moi même, c'est même certain. C'est le facteur erreur. Dieu commet-il des erreurs ? Sans doute, puisque les choses sont mortelles pour que leurs descendances puisse être meilleures. Dieu lui même est dans un processus d'auto-évolution qui se corrige pour s'améliorer. J'avais pas vraiment pris conscience de ça, ou alors de façon inconsciente avant que le temps s'arrête. Ce qui est très étrange d'ailleurs, car la conscience continue alors que le temps s'arrête. Ou alors je suis encore dans l'erreur.

Difficile à dire. D'autant plus difficile, que je sais que l'interface qui me lie au monde, n'est qu'un prototype perfectible. Un corps. Une machine d'une incroyable complexité qui renferme encore de nombreux mystères et de nombreux secrets et qui au final ne me sert qu'à abriter ma conscience. Et mon corps ne dispose pas de toutes les innovations du vivant. Ainsi, je suis privé de certaines formes de consciences qui portant existent ailleurs. Tout comme je possède une part de conscience qui est commune à d'autres, pour enfin bénéficier d'une conscience propre. Je peux me déplacer dans un espace à condition de respecter une certaine limitation physique, Je peux voir des choses, mais pas toutes choses, certaines sont invisibles pour mes capteurs sensoriels. Je peux interagir et être en interaction, de façon consciente ou inconsciente. Rien que ça c'est fascinant. Quand on cherche à en prendre conscience bien-entendu, sinon ça paraît juste normal. On peut même dire banal puisque la plus part du temps, comme le temps file, on n'y pense même pas.

Avec cette géniale interface qui nous relie au monde, pouvons nous même être capable de comprendre ce qu'est un Dieu ? Une cellule constituant notre organisme a-telle seulement conscience de l'organisme qu'elle constitue. Et à son échelle infinie, Dieu a t-il seulement conscience que je suis une part de lui. Moins qu'un organe c'est sur, une cellule alors ? une molécule ? un atome ? plus qu'un Boson j'espère. J'espère, je veux y croire. Mais perdu entre croyances et erreurs possibles, je suis bien incapable de certitudes. Je n'ai pas mon échelle.

Et cette porte que je n'ose franchir. 

Comment s'adresser à Dieu ?

Concernant Dieu, je n'ai qu'une certitude. Il parle les mathématiques. C'est son langage naturel. Car absolument tout, autour de nous, EST mathématiques, et ça, c'est son message universel c'est peut-être même de ça qu'est fait Dieu. Du coup vu mon niveau, il risque fort de ne même pas comprendre ce que j'essayerai de lui dire. Pire, vu son niveau, je risque fort de lui sembler ennuyeux à mourir. Moi je vous le dis, il est temps de nous replonger dans les mathématiques de façon intensive. Tôt au tard, si il y a une interrogation surprise, elle va être corsée.

Ce qu'il faut savoir au travers des mathématiques, c'est que ce n'est pas une science comme beaucoup le croient encore. Les mathématiques sont un champs de découvertes. En d'autres mots, on n'invente pas les mathématiques, on les découvre. Les mathématiques sont là, elles l'ont toujours été, elles sont l'ADN de toutes choses. Tout est équations. Dieu est l'équation finale, la résolution absolue des mathématiques.

Je ne veux pas parler de religion. Parler de croyances et d'erreurs. D'équations approximatives, de théorèmes imparfaits. De Dieux Anciens, de Dieu Unique, d'un Dieu à mon image pour que je puisse le comprendre. Car Dieu est dans le chaos, l'entropie, l'infini.

Finalement, je ne vais pas aller déranger Dieu, il sait où je suis, si il a besoin de me trouver.

Pour lui c'est un bête calcul.

Moi, je vais plutôt aller réviser mes mathématiques sans râler, parce que honnêtement et en toute conscience, mon niveau est merdique. Et j'ai envie de dire à tout ceux qui me parlent de leur croyances, en oubliant le facteur erreur: vous en êtes où de vos connaissances en math ?

Et si vous ne comprenez rien aux mathématiques, difficile d'affirmer que vous pouvez comprendre Dieu ou comprendre son message. Ce n'est pas un hasard si les seuls hommes qui sont monté de leur vivant au ciel, étaient ou sont toujours, balaise en math, et pourtant, ils n'ont pas été si loin que ça.

1+1 = 2

Zeb