La permaculture c'est bio ?

ACTE II


Bon vous vous attendiez sans doute à ce que j'attaque directement sur l'année 2, mais il n'y a pas encore d'année 3. Soyons ambitieux et visons plus de deux chroniques, brodons.

J'avais donc passé l'hiver à collecter des infos, des tas d'infos, plein d'infos...
Par exemple, maintenant je sais ce qu'est une Datura. Quand je fais pipi, j'ai maintenant l'impression que c'est de l'or. Je sais aussi ce qu'est la gestion holistique des limaces (je peux même dire qu'elle s'oppose à la gestion atomiste et paf !), j'ai entendu Pierre Rabhi, j'ai entendu Pierre Rabhi, j'ai entendu Pierre Rabhi, j'ai entendu Pierre Rabhi, j'ai entendu Pierre Rabhi, j'ai entendu Pierre Rabhi... ...j'ai écouté les Bourguignon, j'ai écouté les Bourguignon, j'ai écouté les Bourguignon, j'ai écouté les Bourguignon...
Et puis je me suis fabriqué des ennemis teeeerribles: Monsantoooo, Nutelllaaaaa, les loooobbbieees...
J'ai développé un sentiment d'insécurité cosmique, quand je vais acheter des bananes au supermarché par exemple, je culpabilise affreusement, j'ai lu des trucs affreux sur les bananes, j'ai peur des bananes maintenant. D'ailleurs pour plus de sécurité, je fais mes courses avec un taser, c'est discret et silencieux; J'électrocute tout ce que j'achète juste au cas où... ...mais là encore je culpabilise, mon taser est par définition électrique, donc nucléaire, avec une batterie en lithium. Ma tête s'est brutalement surchargée de contradictions cet hiver. Et ma fille de 5 ans qui me réclame sans arrêt des bananes... ...comment lui dire avec des mots simples, que ce fruit à forme phallique dont je me suis moi-même gavé pendant des années, est devenu un instrument du diable qui suinte de poisons en engloutissant des forêts et réduisant des peuples en esclavage. A chaque fois que j'entre dans ma cuisine, je commet un crime contre l'humanité, à chaque fois que je tire la chasse des toilettes, je prive d'eau potable un village du Sahel et j'arrache un arbre à la forêt primaire amazonienne. Maintenant je jeun tant que je peux et je vais aux toilettes que quand je lis sur le visage de mon radiologue l'urgence de la situation. Mais le soir j'expie... C'est vachement dur la philosophie perma. En l'adoptant je me suis mis dans la merde jusqu'au cou. Même Marguerite la vache du voisin elle semble relou aujourd'hui: maintenant que je sais qu'elle pète du méthane un gaz à effet de serre bien plus terrible que le Co2, je passe mon temps à réfléchir comment la trucider sans éveiller la vigilance de l'association L 214, ni celle de Marcel, son propriétaire, président de l'association des chasseurs du coin, qui est donc armé bordel...
Je sors la nuit, habillé comme un ninja, pour mettre des bouchons dans le cul des vaches, pour le moment je n'ai pas trouvé mieux à mon échelle pour faire "ma part".
La perma c'est un truc de malade. C'est même radicalisant. C'est vrai quoi, quand on met toutes les données bout à bout, une seule conclusion logique s'impose. Comme l'homme est responsable de la sixième grande extinction de masse, que la nature a fait de l'homme un omnivore (nos yeux sont directeurs contrairement aux ruminants, ce qui fait de nous des prédateurs, et nous disposons de canines et d'incisives comme eux, n'en déplaise aux Vegans, c'est la nature qui nous a fait comme ça), et bien un vrai perma, soucieux de l'environnement devrait logiquement être cannibale. Pour moi c'est le top de la perma. Tu croises une ménagère avec du Nutella dans son sac, tu la bouffes avant qu'elle ai eu le temps de monter dans son 4x4. Bien fait pour elle, pas besoin de culpabiliser, la pâte à tartiner démoniaque c'était pour donner à des enfants. Si comme moi vous allez faire vos courses avec un taser, vous pouvez l'étourdir avant, c'est quand même plus humain.
Et le plus chiant avec la perma c'est quand un non-perma (on les appellera désormais "la viande" souvenez vous-en) l'arrose copieusement de question sur notre engagement philosophique. Non mais les têtes qu'ils font. Les questions débiles qui reviennent sans arrêt: "Ah tu fais pousser des tomates bio, des vers de terre et des abeilles ?", et toujours la même réflexion de conclusion: "Ah ouais? alors tu voudrais vivre dans une case comme à la préhistoire ?" Quand j'entends ça, cela me donne envie de sortir un bouchon de ma poche et lui introduire fissa là où vous avez tout de suite pensé. (Un p'tit coup de taser avant, on reste humain dans la démarche).
Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire: entamer une collecte de bouchon en liège, avec le beaujolais nouveau qui vient de sortir, c'est le moment où jamais.

Là, je me sens bien perma, je vois bien aussi la tête de ma prochaine collection de tee-shirt.
Et là c'est MON idée Léa, je pose un "©", pas touche.
Bon ma tension est à 22, je vais grignoter quelques têtes d'orties pour me calmer.
C'est quoi le nom latin Louis ?
En plus, j'ai pas répondu à la question en titre "La permaculture c'est bio?"
C'est pas grave, j'aurai de quoi broder la prochaine fois.

à bientôt.


Ps: comme personne râle sur ma grammaire et mon orthographe de deux choses l'une, soit j'ai fais un zéro fautes ce qui me semble plus qu'improbable, ou alors plus logiquement vous êtes encore plus nuls que moi.

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